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L'authentique Gastronomie libanaise a un nom... Au Cèdre !
"Une ville peut toujours en cacher une autre. Ainsi Strasbourg : la cathédrale, la petite France, les Européens en Chambre, les dessins érotiques de Tomi Ungerer ou la douce poésie de Roger Siffert, …, et la choucroute considérée comme un des beaux arts, on connaît, on aime, on célèbre. Mais Strasbourg en chef-lieu du Mont – Liban, ça, on connaît moins. Et pourtant…
La première fois que je suis entré au "Cèdre", dans le quartier de la Krutenau, j’ai trouvé d’emblée les verts paradis de mes amours adolescentes. Il faisait froid, ce soir là ; mais au fil des tables, flottait souveraine, l’exquise atmosphère des mezzés du bord de mer, les soirées à refaire le monde dans les restaurants beyrouthins après la plage, les agapes sans fin des petits enfants d’un siècle bizarre, mêlant Orient & Occident dans des joutes verbales arrosées d’arak, du musar, et de kefraya. Pendant que Farouz ou Oum Kalsoum psalmodiaient pour la millième fois les chants triomphaux d’une tendresse unique, faite d’hospitalité,de gastronomie et de chaleur humaine, je me repris à penser très fort à la chanson de Brassens, à peine parodiée : "Au pied de mon cèdre, je vivais heureux, j’aurais jamais dû m’éloigner de mon cèdre…". Pour mémoire et fidélité gardé, nous ne nous éloignerons jamais du restaurant d’Elias Tachy et de la cuisine de ses Chefs."
André Bercoff.
Paris Match du 8/12/2011
En Kiosque Alsace-Lorraine.
